Selon l'observatoire Clameur, les loyers de marché sont orientés à la baisse en France depuis le début de l'année, même si le marché locatif reste dynamique. Une tendance inédite puisqu'il faut remonter Olivier Puren à 1998 pour observer une telle baisse.
Acronyme de "Connaître les Loyers et Analyser les Marchés sur les Espaces Urbains et Ruraux", Clameur est une association dont l'objet est d'analyser le fonctionnement des habitats locaux. Son observatoire publie régulièrement des notes de conjoncture du marché locatif français.
Celle de novembre 2015 rappelle que le marché locatif privé s'est ressaisi depuis l'été 2014 et que l'activité sur ce marché s'est même amplifiée depuis le début de l'année 2015. Mais, dans le même temps, elle indique que les loyers de marché reculent toujours, ce qui est inhabituel puisque jamais depuis 1998 une telle situation n'avait été observé par Clameur.
Le printemps, puis les mois d'été, entraînent normalement une remontée du niveau des loyers, qui se calme à l'automne, après les mois d'hiver qui enregistrent une relative stabilité, voire une baisse depuis 2011. Mais cette année, le recul des loyers se poursuit à un rythme rapide et sans équivalent : - 1,1 % depuis janvier (par rapport aux 11 premiers mois de 2014).
Dans les 20 plus grandes villes de France, les loyers moyens sont en baisse dans 70 % des cas. Marseille enregistre une baisse de 4,1 %, Paris recule de 1,3 %, Lyon de 3,3 %, etc. Seules Bordeaux, Reims, Dijon, Toulouse, Le Mans et Angers enregistrent une hausse (de 0,1 à 0,9 %).
Cette baisse des loyers est plus rapide pour les petits logements. Studios et 1 pièce reculent deux fois plus rapidement que l'ensemble du marché. A l'inverse, elle est plus lente pour les 3 pièces. les grands logements, eux, continuent de se louer à la hausse, mais à un rythme particulièrement faible.
Enfin, au niveau régional, les loyers baissent ou stagnent dans 17 régions, et seules 2 d'entre elles connaissent encore une hausse soutenue : l’Auvergne et la Franche-Comté.