Une enquête commandée par l'Autorité des marchés financiers (AMF) révèle que 5 % des Français ayant investi dans un placement alternatif considèrent avoir été victimes d'une arnaque.
Une enquête commandée par l'Autorité des marchés financiers (AMF) révèle que 5 % des Français ayant investi dans un placement alternatif considèrent avoir été victimes d'une arnaque.
Depuis plusieurs années, l’Autorité des marchés financiers (AMF) constate le développement d’offres présentées comme des alternatives aux placements financiers traditionnels commercialisés par les banques (Livrets d'épargne, assurance vie et autres plans d'épargne type PEA ou PEL).
Investir dans le vin ou les manuscrits, se livrer à du trading spéculatif sur internet (comme le Forex, le marché des devises monétaires par exemple), acheter des terres rares, des métaux ou des timbres, les propositions faites aux particuliers sont très diversifiées et se développent notamment à la faveur d’internet.
Pour mieux connaître l’ampleur de ce phénomène auprès des Français, l’AMF a chargé l’Institut CSA de réaliser une enquête sur le sujet. On y apprend que 62% des Français ont déjà entendu parler de ces offres, que 28% ont été en contact ou activement démarchés par des sociétés proposant ces placements et que 9% déclarent avoir investi dans l’un d’entre eux. Les hommes, les moins de 35 ans et les catégories socio-professionnelles supérieures (cadres, professions intermédiaires) sont les plus exposés à ces placements.
En 2015, Epargne Info Service, le centre de l’AMF dédié aux épargnants, a enregistré une augmentation de près de 30% des demandes concernant le Forex (marché des changes) ou les options binaires, lesquelles représentent 41% de l’ensemble des demandes traitées par la plateforme. Les appels concernant les biens divers (vins, terres rares etc.) sont moins fréquents (440 demandes sur l’année) mais en forte progression.
Principal enseignement de l'étude, 5% des Français déclarent avoir déjà été victime d’une « arnaque » avec ce type de placement. Soit plusieurs centaines de milliers d'épargnants ! Les plaintes les plus nombreuses concernent la rémunération attendue qui n'a pas été perçue, la perte de sa mise de départ sans avoir été informé des risques et l'impossibilité de contacter la société vendeuse du placement.
Les montants perdus sont, pour la plupart, inférieurs à 500 € (40%), mais ils dépassent 10 000 € dans 6% des cas et sont supérieurs à 50 000 € pour 1% des victimes.
Le gendarme de la Bourse émet régulièrement des mises en garde concernant les placements atypiques, et rappelle que ces propositions ne sont pas soumises au cadre protecteur des instruments financiers. Elles sont donc particulièrement risquées, voire déconseillées, et relèvent parfois même de l’escroquerie.
Pour aller plus loin :