Le dernier rapport de la Cour des comptes sur le régime général de la Sécurité sociale révèle que près d'une retraite sur dix est mal calculée par les caisses de retraite. Les erreurs sont surtout dues au manque de fiabilité des données récoltées.
Des erreurs significatives continuent d’affecter le calcul des pensions de retraite nouvellement attribuées ou révisées par la Caisse nationale d'assurance vieillesse des travailleurs salariés (Cnavts), selon les sages de la Cour des comptes.
En 2014, ce sont ainsi 7,6 % des pensions nouvellement liquidées qui seraient entâchées d'erreurs financières. 10 000 à 13 000 nouveaux retraités auraient obtenu un montant de pension erroné par rapport aux droits acquis durant leur carrière professionnelle.
Au total, sur les 3,6 milliards d'euros versés pour le paiement des retraites de base l'an dernier, la Cour des comptes estime que le montant probable des erreurs de liquidation s'élève à 22 millions d'euros.
La faute au manque de fiabilité du dispositif d'échanges d'informations entre les différents régimes de retraite. Ses bugs à répétition entrainerait la perte de certaines périodes pourtant cotisées pour la retraite, celles-ci n'étant pas intégrées dans les comptes de carrière des actifs.
Selon la Cour, quelques 185 000 retraités seraient en attente de révision de leur dossier, suite aux erreurs commises. Une révision qu'ils doivent demander, celle-ci n'étant pas automatique pour le moment.
Mais les choses pourraient changer dès l'année prochaine, la ministre de la Santé, Marisol Touraine, ayant annoncé mercredi 20 mai la création d’un dispositif permettant aux retraités qui subissent un retard de paiement de percevoir malgré tout une pension.
« Dès la rentrée prochaine, et partout en France, tout dossier complet de retraite, déposé quatre mois avant la date prévue de départ à la retraite, devra être traité dans les temps. Si ce n’est pas le cas, les caisses commenceront par verser automatiquement le montant rapidement estimé de la retraite afin d’éviter des situations où les retraités se retrouvent sans aucune ressource », a expliqué la ministre.
Ce nouveau droit opposable à la retraite devrait devenir effectif au début de l’année 2016, et permettre une révision systématique des dossiers qui posent problème.
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